
Après avoir subi un dégât des eaux et dénoncé sur les réseaux sociaux l’état de son logement Crous, un étudiant a été menacé par l’institution.
Auxence, étudiant en LLCER à la Sorbonne Nouvelle, est arrivé dans son logement en Septembre 2023, il a vu ses conditions de vie être dégradées très rapidement :
« Dès le premier hiver, il y a eu à répétition des coupures d’eau chaude et des coupures de chauffage, parfois pendant plusieurs jours. Durant le week-end, on pouvait passer deux ou trois jours sans eau chaude, ce qui est extrêmement dur en hiver ».
En janvier 2025, à la suite d’un dégât des eaux, un bout du plafond de sa salle de bain s’effondre. Lorsqu’il essaye de joindre le CROUS on lui fait alors comprendre que son problème ne sera pas réglé de si tôt
“On m’a dit au téléphone, que si les réparations excédaient 500 euros cela prendrait au moins 2 mois.”
Auxence décide alors de partager sa situation sur les réseaux sociaux en « tagguant » le compte du CROUS. En 36h, son tweet devient viral avec 2 millions de vues et plus de 36k likes. C’est à ce moment que le bureau en charge de sa résidence décide de lui répondre : « J’ai été recontacté par la même personne que j’avais eu en ligne le jour où mon plafond était tombé. Elle m’a demandé à plusieurs reprises de supprimer mes tweets. Le sous-entendu était clairement : si tu ne les supprime pas, personne ne viendra régler ton problème ». Moins de 72h après qu’il est supprimé le tweet, un plombier est intervenu.
Interrogé par Loopsider à l’occasion d’une vidéo faite sur le cas d’Auxence, le Crous nie avoir menacé l’étudiant de ne pas réparer son plafond, allant jusqu’à dire que celui-ci ne leur avait envoyé qu’un seul mail, et que des techniciens étaient venus récupérer le bout de plafond effondré.
Faute de financement par le gouvernement dans la rénovation ou la construction de nouveaux bâtiments, ces derniers sont particulièrement insalubres. Comme l’a révélé l’enquête du Poing Levé sur la précarité étudiante, 20% des étudiants y ont constaté la présence de moisissure et 12.5% la présence de nuisibles et parasites. Aussi, alors que le parc Crous ne peut accueillir que 6% des étudiants, 11% ont déjà vécu à la rue.
Via:
https://www.revolutionpermanente.fr/Un-etudiant-denonce-son-logement-insalubre-le-Crous-le-menace-et-exige-de-supprimer-ses-tweets