La France a enregistré une amélioration de sa balance commerciale en 2024, bien que son déficit persiste, a expliqué le journaliste économique Jean-Paul Chapel lors du “20 Heures” de France 2, diffusé le lundi 10 février. Selon les données des Douanes et de la Direction Générale du Trésor, le déficit s’élève désormais à 81 milliards d’euros, contre 100 milliards en 2023. Une progression saluée, mais qui souligne les défis structurels de l’économie française.

Un déficit en baisse, mais toujours élevé

En 2024, les exportations françaises ont atteint 598 milliards d’euros, contre des importations de 679 milliards, creusant un écart de 81 milliards. « Le déficit, c’est la différence entre les biens que la France vend à l’étranger – des avions, des parfums ou des bouteilles de vin – et ce qu’elle achète : du pétrole, des téléphones portables et des voitures », a précisé Jean-Paul Chapel. Si la situation s’améliore, le déséquilibre reste significatif, illustrant une dépendance persistante aux importations, notamment dans les secteurs énergétique et technologique.

L’énergie, moteur de l’embellie

La principale explication de cette réduction réside dans la chute des prix du pétrole et du gaz en 2023. « Le secteur de l’énergie a joué un rôle clé », a souligné le journaliste. La baisse des coûts d’importation de ces ressources a allégé la facture française, compensant partiellement un volume d’exportations encore insuffisant. Toutefois, cette dynamique reste tributaire des fluctuations des marchés internationaux, rappelant la vulnérabilité de la France face aux crises énergétiques.

Ambition IA contre retard commercial

Malgré des progrès, Chapel note un paradoxe : la France aspire à être à l’avant-garde de la révolution de l’intelligence artificielle, mais peine à combler son retard dans les échanges de biens matériels. Les exportations, bien qu’ancrées dans des secteurs traditionnels (aéronautique, luxe, vin), ne suffisent pas à contrebalancer les importations massives de produits high-tech et de véhicules. « C’est beaucoup, mais on progresse », a-t-il tempéré, évoquant la nécessité d’investir dans des industries innovantes pour renforcer la compétitivité.

Perspectives : un équilibre encore lointain

Si la réduction de 19 milliards du déficit en un an est encourageante, les experts alertent sur la nécessité de diversifier les exportations et de réduire la dépendance aux hydrocarbures. La transition énergétique et le développement de filières technologiques pourraient être des leviers, à condition d’accélérer les réformes.

Sources :

• Douanes françaises : Données 2023-2024 sur les échanges commerciaux.
• Direction Générale du Trésor : Analyse des comptes extérieurs de la France.
• Édition du “20 Heures” (France 2), 10 février 2024 – Intervention de Jean-Paul Chapel.

Cet article s’appuie sur des déclarations publiques et des données officielles. Les propos de Jean-Paul Chapel sont cités dans leur contexte médiatique.

ChrissM